Le gouvernement voudrait dissoudre la LDJ

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, serait en train d’étudier la possibilité de dissoudre la Ligue de Défense juive (LDJ), un groupuscule de jeunes radicaux qui se sont notamment fait remarquer en affrontant des manifestants pro-palestiniens.

La Ligue de Défense Juive est la branche française de la Jewish Defense League et a été créée par Pierre Lurçat, un ancien membre du Betar, mouvement sioniste d’extrême droite. Cette organisation, qualifiée de groupe terroriste par le FBI, est interdite au Etats-Unis depuis 2001. 

La LDJ tire également son emblème (un poing sérré brandi dans une étoile de David) du Kach, un parti nationaliste israélien qui a été créé par la même personne, et qui est lui-même interdit en Israël au titre des lois anti-terroristes.

Depuis les événements de la rue de la Roquette et de Sarcelles, lors de deux manifestations pro-palestinienne, de nombreuses voix se sont élevées pour demander la dissolution de la Ligue, notamment celle du député communiste du Nord, Jean-Jacques Candelier, mais aussi celle de l’Observatoire national contre l’islamophobie.

La LDJ ayant été auto-dissoute en 2003, elle n’a pas le statut légal d’association. Mais la loi pourrait permettre une dissolution en tant que «groupements de fait», comme elle avait pu le faire pour le mouvement nationaliste Troisième Voie, après l’affaire Clément Méric.

La question qui se pose réellement, c’est pourquoi le gouvernement français n’a pas réagi plus tôt et pourquoi les précédentes pétitions sont-elles restées sans suite ? Quand on sait que les membres de ce groupe sont responsables d’agressions, de saccages de boutique et d’attentat à la bombe depuis sa création, cette question parait légitime…

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