Choquer pour dénoncer.

La mode fait des émules. A Madrid la semaine dernière, les passants pouvaient assister à une mise en scène sauvage et surprenante d’une jeune femme issue des beaux arts de Madrid, Yolanda Dominiguez. Sur un fond de sirènes de secouristes, elle a mis en scène des corps de femmes gisants sous des décombres devant les vitrines de grandes enseignes de prêt-à-porter. Un message habillant la campagne de street-marketing « Les vraies fashion-victims ne sont pas celles auxquelles on pense ». Avec cette action, l’artiste souhaitait rendre hommage aux victimes des récents effondrements d’usines insalubres (au Bangladesh, au Cambodge et en Chine) dans lesquelles les ouvriers travaillaient pour une rémunération très faible. Elle dénonce ainsi la progression de la mondialisation et l’enrichissement des marques pendant que des hommes travaillent et vivent dans des conditions misérables à l’autre bout du monde.

C’est sur la thématique du choc qu’avait également misé le mouvement End it en avril dernier. Pour sensibiliser la population à l’esclavage moderne, l’association avait conduit dans la ville d’Atlanta des femmes esclaves enfermées dans un camion vitré mettant les passants devant le fait accompli avec pour simple légende « Si vous pouviez voir ça, y mettriez-vous fin?  »

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