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Fablab : la fin des enseignes de bricolage ?

La nouvelle tendance dans le secteur de la création : c’est sans conteste le Fablab. Lieu de partage et d’apprentissage, il met à disposition tous les équipements requis pour bricoler en compagnie d’autres adeptes. Et les enseignes de bricolage dans tout ça ? Vont-elles réussir à tirer leur épingle du jeu ?

Qu’est-ce qu’un Fablab ?

Le Fablab est tiré du terme anglais Fabrication Laboratory. Il s’agit d’un espace réservé à la réalisation d’objets, à la création de nouveaux concepts, à la construction de prototypes, bref : au bricolage. Il est possible d’en apprendre les rudiments grâce à la transmission de savoir-faire. Vous voulez savoir comment utiliser un pistolet à colle ? Quelqu’un va vous montrer comment faire. Vous avez besoin de cette machine à découper mais vous n’avez pas les moyens d’en faire l’acquisition ? Le Fablab la met à disposition.

Vous l’aurez compris, le Fablab permet de ne plus acheter et accumuler des outils de bricolage que vous n’utiliserez qu’une fois. C’est donc une révolution dans le Do it yourself et la culture Maker, qui peut potentiellement mettre à mal les marques spécialisées dans la vente d’outils.

Apprendre à faire soi-même, une menace pour les enseignes de bricolage ?

La clientèle des enseignes de bricolage est progressivement en train de changer. Si auparavant on désirait surtout le simple et rapide, aujourd’hui quitte à prendre plus de temps, on cherche à gagner en compétences et être indépendant ( Source : LE POINT). Les consommateurs deviennent peu à peu Makers.

Ces envies nouvelles correspondent au mouvement que l’on voit poindre depuis quelques années : la “sharing economy”. Les sites de petites annonces sont une réponse à ce marché neuf comme on a pu l’observer sur Leboncoin, Monsupervoisin ou même Frizbiz. Partager, rencontrer, apprendre, il s’agit là de valeurs que les Makers cherchent à se réapproprier, loin de la surconsommation.

Les enseignes de bricolage semblaient jusqu’alors se fondre dans le modèle du marketing de consommation de masse. Alors que le rapport à l’économie se modifie, le Fablab est une alternative pertinente. Mais s’il permet d’utiliser des outils en commun peut-on estimer que le Fablab signe la fin des enseignes de bricolage ?

Non, car pour autant, nous n’avons pas vu de Bricomarché, de Leroy Merlin ou encore de Castorama s’écrouler sur le marché. Pourquoi ? Parce qu’au lieu de subir ce revirement de situation, les marques ont décidé de s’adapter.

Sur la vague du Do it yourself, le fablab comme outil marketing

Si le Fablab surf sur la vague du Do it yourself, il répond avant tout à un besoin sociétal. Les mentalités changent et beaucoup de clients cherchent à lutter contre la société de surconsommation et notamment contre l’obsolescence programmée, tout ceci dans une démarche écologique. Proche du troc, le Fablab s’impose alors comme une solution long terme.

Le Fablab est pourtant loin d’être l’unique entité à profiter de ce revirement de situation. Les marques de bricolage tirent leur épingle du jeu en proposant de toutes nouvelles offres d’accompagnements dans cette même dynamique d’entre-aide. Stratégie marketing de choix, elles semblent s’adapter pour proposer des offres “sur mesure” : de l’accompagnement à la création, aux kits de démarrage en passant par la mise en ligne de tutos sur leurs sites web. Certaines vont même jusqu’à travailler en collaboration avec les Fablabs ou encore créer leur propre laboratoire de fabrication à destination du public. Au delà de simple client, certaines enseignes n’hésitent pas à mettre en avant des adeptes du Do it yourself dans l’objectif de promouvoir leur image de marque.

Alors, les marques séduiront-elle la communauté des makers comme ont su le faire les Fablabs ?

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