Première dans l’histoire, un rappeur remporte le prix Pulitzer !

Lundi dernier, Kendrick Lamar, rappeur US adulé, a remporté le prix Pulitzer.

Âgé de 30ans Kendrick Lamar est le cliché même de l’artiste hors normes : de nombreux albums, d’innombrables succès et surtout 12 Grammy Award dont 5 rien que pour son dernier opus DAMN. Pour rappel, les Grammy Awards sont l’une des récompenses les plus prestigieuses dans l’industrie musicale (c’est en quelque sorte l’Oscar de la musique, ce qui vous classe le personnage). 

Mais lundi, le rappeur américain a frappé fort, très fort même puisqu’il a remporté pour la première fois le prix Pulitzer ! Crée en 1917, ce prix a pour objectif principal de récompenser les musiciens et compositeurs de musique classique. En 1977, cependant, celui-ci s’ouvre à d’autres types de musique notamment au jazz, puisque l’illustre Winton Marsalis le remportera. Aujourd’hui, près de 40 ans après, c’est donc au tour du rap d’être couronné. Une première mondiale pour cette sous-culture.

Kendrick Lamar vient de remporter le prix Pulitzer de musique grâce à son dernier album, DAMN (2017). C’est la première fois qu’un rappeur obtient une telle distinction. La classe. La grande classe. pic.twitter.com/EDagzP1zoM

— Louis Lepron (@louislepron) 16 avril 2018

Un artiste très engagé

En effet, le conseil du Pulitzer – ceux par qui les récompenses arrivent – a estimé que le dernier album du rappeur représentait à merveille la complexité sociale qui règne actuellement aux Etats-Unis. Très engagé en faveur de la communauté, Kendrick Lamar cherche en effet dans ses textes, à expliquer, documenter, rapporter, la vie des afro-américains à ses fans et dans ce cas-là, à un public plus large. D’ailleurs, la chanson Alright, tirée de son précédent opus, To Pimp a Butterfly est même devenue l’hymne non-officiel du mouvement protestataire Black Lives Matter. Cette chanson traitant et dénonçant les violences policières faites à la communauté noire américaine.

Vous l’aurez compris, le personnage casse les codes et c’est tant mieux.