Après le fils, c’est au tour du père de s’exprimer quant à sa mise en examen pour corruption active, recel de violation du secret professionnel et trafic d’influence actif. Nicolas Sarkozy a donc donné une interview mercredi 2 juin sur TF1 et Europe 1 où il n’a pas mâcher ses mots, considérant être victime d’un complot politique.
Cela faisait deux ans, depuis sa défaite aux présidentielles de 2012, que l’ancien Chef de l’Etat ne s’était exprimé en public. Nicolas Sarkozy a essayé tant bien que mal d’apparaitre comme une victime innocente sur qui on s’acharne constamment afin de l’humilier et de saboter son retour en politique : Jamais je n’ai commis un acte contraire à l’Etat de droit. La situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu’il en était de l’ instrumentalisation politique d’une partie de la justice. Il y avait une volonté de m’humilier.
Sarkozy en profite également pour attaquer le premier ministre Manuel Valls qui avait déclaré au sujet des motifs invoqués contre l’ex-Chef de l’Etat, qu’il s’agissait de faits graves. Nicolas Sarkozy a aussi cité Cahuzac, qui contrairement à lui, n’a pas passé une seule seconde en garde à vue.
En ce qui concerne l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’aucune facture sur-taxée n’a été faite et qu’il laissait la justice s’occuper du cas de Lavrilleux : En ce qui concerne ma campagne, il n’y a jamais eu le moindre système de double facturation. Monsieur Lavrilleux aura à répondre devant la justice et la justice fera son travail.
Interrogé quant à un possible retour en politique, l’ancien Président de la République a déclaré : La question de savoir si on renonce ne se pose pas pour moi. Pourquoi ? Parce que vis-à-vis de son pays, on a des devoirs, on n’a pas des droits. J’aurais à décider, après un temps de réflexion, à la fin août, début septembre, de ce que je devrais faire.
Retrouvez l’intégralité de l’interview ci-dessous :
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