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Les logements CROUS : crise et mauvaise gestion ?

Les logements CROUS, ce sont ces appartements attribués aux étudiants qui entrent dans l’enseignement supérieur. On en entend souvent parler et c’est rarement avec des propos valorisants. S’ils sont l’opportunité de se construire un premier cercle social, beaucoup de personnes se plaignent des conditions d’accueil ou encore de leur non-admission.

Les logements CROUS : de désillusion en désillusion

Donner l’opportunité aux étudiants d’accéder à leur premier logement, ne veut pas dire que l’on doit lésiner sur les conditions d’accueil. Malheureusement, dans les faits, c’est fréquemment ce qu’il se passe pour ces personnes scolarisées.

Ainsi, certaines d’entre elles ont pris la parole pour dénoncer leur calvaire : puces de lit, cafards, intrusions, manque d’intimité, absence de communication, logements insalubres, insécurité, etc. Tout ceci a permis de mettre le point sur quelque chose d’important : les étudiants manquent cruellement de considération auprès de l’État.

Doit-on reparler de la bourse étudiante ? Celle-ci, attribuée sous certains critères, n’est pas suffisante pour vivre convenablement. Au niveau des résidences universitaires, la parole a été entendue. Petit à petit, plusieurs d’entre elles sont réhabilitées.

Seulement voilà : certains n’ont même pas le “luxe” de pouvoir se plaindre. En effet, beaucoup d’étudiants déplorent le fait de ne pas avoir droit à ces appartements CROUS.

Des étudiants se retrouvent sans solution de logement

Trop de demandes : c’est l’argument avancé pour justifier la pénurie de logements CROUS pour étudiants.

En Île-de-France par exemple, les résidents CROUS s’estiment chanceux. En effet, cette région figure parmi celles où il est le plus difficile d’obtenir une place. Les associations étudiantes font tout ce qui est en leur pouvoir pour arranger la situation. Malgré cela, beaucoup d’étudiants restent sur le carreau.

Plus haut, nous parlions de réhabilitation des résidences. C’est une bonne chose. Sachez pourtant qu’une bonne nouvelle peut en cacher une mauvaise. En effet, l’invraisemblable se produit à Strasbourg : des résidents vont se retrouver sans logement fin mars. La raison ? Les travaux. Nous pourrions croire qu’un plan de relogement va être mis en œuvre, mais il n’en est rien : tous n’auront pas cette chance.

Il semblerait que le directeur adjoint de cette résidence estime que les étudiants non logés pourraient dormir un temps dans les appartements CROUS de leurs camarades, sur un canapé. Quand on a l’expérience de ces logements, cette pensée est assez risible. Il est déjà difficile de dormir dans une petite chambre, alors à deux… Puis c’est aller complètement à l’encontre des droits étudiants. Quid de l’intimité ? Comment travailler dans ces conditions ? Comment régler les soucis de cohabitation ? Qu’est-ce qu’il se passera pour les personnes qui n’ont pas tissé de relations ? Espérons qu’une solution plus adéquate sera trouvée.

La location d’un appartement en urgence n’est pas chose simple, toutefois, ces personnes vont y être confrontées.

Les promesses du président sur les logements CROUS

Ah, les promesses présidentielles. Elles font toujours rêver, mais dans la pratique beaucoup de choses ne sont pas à la hauteur de nos espérances. En l’occurrence, ici, il était question de construire 60 000 logements étudiants. Frédéric Vidal a aussi affirmé que 100% des logements étudiants ont été rénovés. Qui de mieux pour en témoigner que les étudiants ? Selon eux, ce n’est rien de plus que de la communication.

Dans les faits, toutes les structures ne sont pas réhabilitées, car les travaux n’ont pas tous été planifiés pour cette année. Concernant le nombre de places, d’après le site l’Étudiant, il y aurait plus de 350 000 demandes pour 173 000 possibilités d’accueil.

La question de la période estivale demeure également et fait naître de profondes angoisses chez les résidents : chaque année, certains d’entre eux ne sont pas relogés même si le règlement stipule l’inverse.

La précarité étudiante est présente sur tous les points et, avec elle, la liste des revendications des associations étudiantes qui s’allonge toujours plus.

Depuis de nombreuses années, les logements CROUS sont décriés et nous comprenons pourquoi. Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de rehausser la barre de la situation étudiante en France. Chacun a le droit à un logement décent, c’est aussi une condition sine qua none pour réussir ses études. Il n’est pas non plus acceptable que la précarité étudiante soit un frein à l’épanouissement professionnel. Pour cela, il faut ouvrir plus de places pour accueillir davantage de résidents.

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