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Covid-19 : que sait-on réellement du variant brésilien ?

Au Brésil, l’immunité collective acquise à Manaus part en fumée à cause d’un variant qui laisse craindre le pire pour les autorités. Alors, qu’en est-il vraiment et à quoi s’attendre ?

Les mutations du virus covid-19 continuent d’inquiéter les autorités sanitaires. Après la mutation britannique et sud-africaine, la mutation brésilienne P.1 laisse craindre le pire. Celle-ci sème actuellement le chaos du côté de Manaus, là où vivent 2.2 millions de personnes. Ce qui laisse craindre le pire ? La ville était la première au monde à avoir eu l’immunité collective. Plus de 60% de sa population a été infectée par le covid-19 version « originale » (une étude évoquait le chiffre de 76%). Mais aujourd’hui un véritable tsunami déferle sur le pays et les autorités ne savent plus vraiment comment faire alors que le taux de mortalité est passé de 142 pour 100.000 habitants, à 187.

Le variant P.1, toujours en cours de séquençage, serait bien plus contagieux que les variants anglais et sud-africain. « C’est l’explication la plus plausible à une croissance aussi explosive », a expliqué Jesem Orellana, chercheur à l’institut Fiocruz Amazonia, au journal Estadao de Sao Paulo. Certains chercheurs, comme Nuno Faria et d’autres chercheurs de l’Imperial College de Londres et des universités d’Oxford et de São Paulo ont expliqué que la souche P.1 renferme de nombreuses mutations et la E484K serait la plus dangereuse de toutes, ayant de graves effets sur l’immunité.

Des tests ont démontré que les anticorps ont plus de mal à reconnaître le virus. Une réinfection généralement plus sévère puisque le système immunitaire est affaibli par la première contamination. L’immunité collective ne servirait donc à rien ! Reste la solution du vaccin. Pour le moment, impossible de connaître la réelle efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech contre la mutation E484K. Pour autant, tout semble laisser croire que cela ira bien. « Même si vous baissez en efficacité, vous allez normalement toujours avoir une neutralisation du virus », explique Vincent Enouf, chercheur à Paris.

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