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Cannabis thérapeutique : l’expérimentation commencera en septembre 2020

C’est début septembre 2020 que devrait débuter la première expérimentation du cannabis thérapeutique en France, selon la directrice générale adjointe de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Ce test sera proposé pendant deux ans, à 3000 patients atteints de maladies graves.

Qu’est-ce que le cannabis thérapeutique ?

Le cannabis médical répond à des standards pharmaceutiques définis. Il n’a donc rien à voir avec le cannabis « traditionnel » et est composé essentiellement de cannabidiol (CBD) et de tetrahydrocannabidiol (THC). Ces substances issues des graines de cannabis pourraient permettre de soulager des douleurs chroniques, de traiter des maladies neurologiques, comme les épilepsies pharmaco-résistantes. De plus, le cannabis thérapeutique serait un moyen de diminuer les effets secondaires de la chimiothérapie, comme les fortes nausées et la perte de poids. Cependant, le cannabis médical n’est pas encore disponible en France, bien qu’une expérimentation va prochainement avoir lieu sur 3000 patients, atteints de lourdes pathologies

Expérimentation du cannabis thérapeutique : qui sont les patients concernés ?

On compte 3000 individus malades qui vont pouvoir bénéficier gratuitement du cannabis thérapeutique, pendant deux ans, suite à l’autorisation délivrée par des députés. Ces patients souffrent de maladies graves comme l’épilepsie, sur laquelle les traitements n’ont aucun effet, les douleurs neuropathiques invalidantes et les scléroses en plaques (SEP). Parmi eux, on retrouve aussi des patients qui subissent les effets secondaires liés à une chimiothérapie, ou à des soins palliatifs. Le cannabis médical sera délivré sous forme d’huile, de tisanes, ou de fleurs séchées uniquement. Il est important de noter que les patients ne seront pas autorisés à fumer le cannabis thérapeutique, pour éviter les effets nocifs liés à la combustion.

Un test de deux ans

L’expérience sera menée dans différents centres hospitaliers en France, notamment dans des centres spécialisés dans les pathologies concernées. L’ANSM affirme que le cannabis médical sera prescrit en toute dernière attention, dans le cas où les autres traitements ne seraient pas efficaces. Ainsi, les patients devront de rendre en pharmacie hospitalière après avoir obtenu l’ordonnance d’un médecin spécialiste, comme un neurologue, par exemple, puis pourrons par la suite renouveler leur traitement, dans une pharmacie traditionnelle

Un cannabis français ?

L’ANSM pense avoir recours à des producteurs de plants étrangers afin d’être certaine d’avoir assez de stock, étant donné que l’expérimentation débute en septembre 2020 et que le délai est trop court, pour lancer des plantations en France. On rappelle tout de même que la législation française interdit de cultiver du cannabis dont les taux de THC sont supérieurs à 0,2 %. Néanmoins, les ministères de la Santé et de l’Agriculture envisagent de lancer une production de cannabis « made in France » dans le cadre médical, évidemment. Ainsi, selon Christine Ratignier-Carbonneil, directrice de l’ANSM, si « un producteur national est en capacité de répondre aux critères (…) il pourra être retenu ».

La France s’ouvre-t-elle à la dépénalisation du cannabis ?

Bien qu’on observe une diminution des prescriptions de substances opioïdes aux Etats-Unis, depuis la dépénalisation du cannabis dans certains Etats, la France est encore loin derrière. On note cependant que Frank Darcel, candidat aux élections municipales à Rennes, ouvre le débat et serait pour la légalisation du cannabis. Cette substance psychoactive est la deuxième la plus consommée en France après l’alcool, de quoi soulever des remises en question.

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