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L’auteur de la saga « Mamadou Segpa » condamné à de la prison ferme pour avoir voulu partir en Syrie.

L’auteur de la saga « Mamadou Segpa » a en effet été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste.

La saga « Mamadou Segpa » vous dit-elle quelque chose ? C’est fort probable. En effet, celle-ci a été créée par un certain Omar C. 20 ans. Dans une autre vie, celui-ci produisait donc ces courtes vidéos humoristiques qui lui rapportaient entre 300 et 500 euros par mois. Une belle petite somme quand on connaît la série. Pour les bienfaits d’un épisode, cependant, Omar commence à regarder des images de propagande de Daesh, au point même d’en devenir totalement accro. « On va dire que c’était une radicalisation « cinématographique » », explique alors le jeune homme au tribunal. Jeans râpé et cheveux frisés, Omar est, en effet, passé de star YouTube à coupable aux yeux de la loi d’association de malfaiteurs à visée terroriste. 

« Drogué » à la propagande de Daesh.

Passionné de vidéo, mais élève dissipé, Omar trouvera en « Mamadou Segpa » le succès qu’il cherchait. Cependant, alors qu’il souhaite tourner un épisode intitulé « Mamadou Segpa rejoint Daesh« , un véritable tournant s’opère et Omar ne sera plus jamais le même. Pour les bienfaits de sa vidéo, le jeune homme doit se documenter et regarde alors de nombreuses vidéos sur l’Etat Islamique. « A force, j’étais fasciné par Daesh, par ce genre de grosse production hollywoodienne », assure-t-il dans le box des prévenus. « Y a aucune différence entre la cocaïne et les vidéos de Daesh, à chaque fois, on veut savoir ce qui va se passer ».  « Drogué » à la violence des images, il commence « à avoir le même discours ». 

Trouvant refuge dans la façon dont l’Etat Islamique justifie la violence, Omar se met en tête de partir vivre en Syrie, appâté par les vidéos qu’il regardait. Certains d’y avoir une vie confortable, il n’y arrivera finalement jamais. Arrêté par la police après qu’il ait également reçu l’annonce de l’attentat sur le père Hamel via la messagerie cryptée Telegram, le jeune homme a été reconnu coupable par la justice française d’association de malfaiteurs à visée terroriste. Vendredi dernier, il a ainsi été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement assortie d’un suivi socio-judiciaire de là encore, cinq ans. En dépit de faits « d’une gravité évidente » – « vouloir partir en Syrie après les attentats de 2015 et 2016 » – le tribunal s’est dit « confiant » s’agissant de sa « prise de conscience ».

 

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